Je suis directeur d’une organisation politique, pour laquelle je travaille depuis maintenant seize ans. Au cours des cinq dernières années, j’ai dirigé une équipe de trente personnes formidables, chargées de créer des événements pour les communautés environnantes.
Récemment, mes responsabilités se sont accrues et on a dû embaucher quelqu’un pour me seconder. Mon superviseur a déniché un candidat provenant d’une autre organisation et ayant une formation différente de la mienne. On m’a fait comprendre que cette personne aurait pour fonction de réduire ma charge de travail, tout en collaborant avec moi. Cependant, lorsque nous nous sommes rencontrés et que nous avons commencé à discuter des projets à venir, j’ai réalisé rapidement que la bonne entente risquait d’être difficile entre nous. Dès nos premiers jours de travail ensemble, il a remis en question chacune de mes décisions, contesté tout ce que j’affirmais et examiné minutieusement chaque sou que je prévoyais dépenser. Il est même allé jusqu’à analyser les dossiers de projets antérieurs, pour me critiquer. Son examen minutieux de mon travail me donnait l’impression qu’il souhaitait modifier tout ce que j’entreprenais, au sein de l’entreprise.
Cette situation a rendu ma vie misérable. Je n’arrivais plus à dormir, j’ai développé de l’anxiété et je me sentais constamment malheureux au travail. Pendant les réunions, il contestait tout ce que j’affirmais devant mes collègues et m’obligeait à justifier tout ce que je prévoyais entreprendre. J’avais l’impression qu’il essayait de tout changer dans ma façon d’accomplir mon travail. Chacune des réunions que nous avons eues au cours des six mois qui ont suivi son embauche s’est terminée en me faisant traiter d’entêté, suite à quoi je sortais en claquant la porte derrière moi.
Après six mois de profond malheur, j’ai approché mon directeur pour discuter de la situation. Lorsque je l’ai rencontré, il m’a dit que mon collègue l’avait également rencontré au sujet de notre conflit. Comme mon directeur connaissait cette personne avant qu’elle ne prenne le poste, j’ai craint que leur relation n’ait influencé sa perception de la situation, me donnant l’impression qu’ils étaient liés contre moi. La situation s’est aggravée au point que j’ai demandé le licenciement de ce collègue, pour m’apaiser.
Heureusement, mon directeur a reconnu que la situation avait atteint un point critique et qu’il devait faire quelque chose dans l’immédiat pour mettre fin au conflit. Cependant, au lieu de licencier mon collègue, il voulait que nous trouvions un moyen de travailler ensemble. Mon directeur a donc rencontré notre service des ressources humaines, pour entamer un processus de médiation avec Caroline Rioux d’EVOCrh.
Au début, je n’avais aucune envie de participer à la médiation. J’étais persuadé que c’était le comportement de mon collègue qui était problématique et qu’il devait partir. La tension que je ressentais lorsque nous étions dans la même pièce me mettait véritablement mal à l’aise. Caroline a proposé de nous rencontrer séparément, lors de trois rencontres. Pendant nos rencontres, je me suis vidé le cœur, j’ai raconté mon histoire et je lui ai expliqué ce qui pourrait m’aider à aller de l’avant et à me sentir à l’aise, pour travailler avec cette personne à nouveau. Elle a également rencontré mon collègue et lui a offert la même possibilité de s’exprimer librement.
Au fur et à mesure que Caroline me guidait dans le processus de médiation, j’ai commencé m’apaiser et à envisager la possibilité que l’on puisse travailler ensemble. Si mon collègue était prêt à s’asseoir avec le médiateur et à résoudre notre conflit, j’étais prêt à faire de même. Après nos rencontres individuelles, Caroline a organisé une réunion avec tout le monde. J’étais vraiment très nerveux à l’idée de discuter de la situation devant mon collègue. Cependant, la médiatrice a lentement et soigneusement exposé la situation pendant trois séances de 90 minutes, et nous avons tous deux commencé à comprendre le point de vue de l’autre et à établir une ligne de communication claire. Finalement, nous avons rédigé un accord décrivant la manière dont nous pourrions travailler efficacement ensemble.
Nous avons tous deux signé l’accord et nous sommes retournés au travail. Honnêtement, j’étais sceptique quant à la possibilité que la médiation change quoi que ce soit à la situation, et après deux mois, nous avons eu à nouveau deux grosses disputes. Caroline a organisé une réunion de suivi pour discuter de nos récents conflits et des raisons pour lesquelles nous étions retombés dans nos anciennes habitudes. Nous avons tous deux réalisé que des désaccords pouvaient survenir et que nous devions veiller à ce que nos disputes soient toujours constructives et non destructrices. Nous nous sommes rencontrés trois fois de plus par la suite et nous travaillons désormais ensemble. Aujourd’hui, je me sens beaucoup plus en sécurité dans mon travail et dans ma relation avec ce collègue. Même si nous ne deviendrons possiblement jamais de grands amis, je peux lui faire confiance et nous nous soutenons mutuellement dans tous les défis qui se présentent à nous.
En réfléchissant à mon expérience de la médiation, je crois que trois facteurs essentiels ont contribué à la résolution de nos problèmes. Premièrement, j’ai dû comprendre que mon collègue n’avait pas de mauvaises intentions à mon égard. Je devais reconnaître que son attitude ne visait pas la confrontation, et qu’il se comportait ainsi, pour le bien de l’entreprise. Deuxièmement, nous devions donner la priorité à la création d’un espace de communication constructive, afin que chacun puisse s’exprimer librement et se sentir écouté. La création d’un espace sécuritaire pour nous deux nous a aidés à gérer le conflit. Enfin, nous devions tous deux réaliser que nous faisions partie de la même organisation et que nous partagions la même mission, de sorte que pour aider l’entreprise à prospérer, nous devions réussir à travailler ensemble.
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