Mon année 2023 a été marquée par une évolution et une croissance considérable, tant au niveau personnel qu’au niveau de l’entreprise. Avec mes clients, j’ai exploré les dynamiques cruciales de la diversité et de la santé mentale, en plus d’examiner les nuances des relations harmonieuses au travail. Je suis fière d’affirmer qu’EVOCrh s’est développé en 2023 grâce à plusieurs nouveaux partenariats. En établissant des relations de confiance avec mes clients, EVOCrh a progressé dans la consolidation de sa formation et de ses interventions. Même si 2023 n’était que sa deuxième année d’activité, EVOCrh a dépassé ses objectifs de performance par plus de 20 %, renforçant mon intention de fournir des services de médiation consciencieuse et de coaching d’entreprise, tout au long de la nouvelle année.

L’année 2023 a été riche en enseignements personnels importants, qui m’ont permis de mieux comprendre ma capacité à résoudre les conflits sur les lieux de travail. Par exemple, selon la croyance populaire vous rencontrerez inévitablement quelques personnes fondamentalement « mauvaises » sur votre lieu de travail, mais qu’en est-il réellement ? Dans les équipes, il est normal de trouver des personnalités opposées ou des individus au tempérament grincheux, mais je n’ai jamais rencontré le stéréotype du travailleur de mauvaise foi et querelleur, qui serait supposément commun à tous les environnements de travail. J’ai plutôt appris que la plupart des conflits sont enracinés dans une douleur personnelle sous-jacente, et que l’on peut transformer la trajectoire d’un conflit en abordant sa résolution et en se concentrant sur cette blessure. Lorsque j’examine un conflit professionnel, je rencontre des êtres humains qui réagissent aux souffrances, se sentent attaqués et attaquent en retour. En revanche, dans les entretiens individuels, tous ceux que je rencontre révèlent une vulnérabilité et un désir de retrouver la paix. On pourrait faire un parallèle avec l’expression bien connue voulant que « qui se ressemble s’assemble », lorsque deux personnes qui se sentent blessées finissent par se blesser l’une l’autre.   En 2023, j’ai compris qu’une situation comme celle-ci peut avoir un dénouement positif, car lorsque vous abordez la résolution d’un conflit avec compassion et empathie, vous avez plus de chances d’en recevoir en retour.

Mon deuxième apprentissage clé de 2023 a été la nécessité de mettre à la disposition des chefs d’équipes, divers outils de résolution des conflits. L’enquête externe est une voie importante et précieuse pour résoudre les conflits, mais ce n’est pas la seule. Avec l’avènement de la loi sur la prévention du harcèlement sur le lieu de travail, les employeurs sont désormais obligés de mettre en place une politique en matière de harcèlement. Les gestionnaires et les chefs d’entreprise ont donc dû travailler avec diligence, pour créer des voies d’accès aux plaintes, mais dans la plupart des cas leur unique solution consiste à lancer immédiatement une enquête. Il est vrai que certaines circonstances requièrent des mesures d’atténuation externes. Cependant, une enquête n’est pas forcément nécessaire pour résoudre tous les types de conflits. Les entreprises doivent apprendre d’autres méthodes de résolution des conflits, qui pourraient contribuer à réduire le coût, le stress et la souffrance, qui accompagnent souvent les enquêtes officielles. De nombreux responsables qui traitent des plaintes pour harcèlement se tournent vers une aide extérieure, puisqu’ils se sentent mal équipés, pour résoudre seuls les conflits. En 2024, je travaillerai avec mes clients à la mise en place d’un cadre global pour l’atténuation des conflits liés au harcèlement et j’aiderai les dirigeants d’entreprise à comprendre l’étendue des options qui leur permettraient de résoudre de nombreux problèmes internes, sans avoir à déclencher une enquête approfondie. Un tel soutien proactif à multiples facettes sera mis de l’avant, dans le travail d’EVOCrh au cours de la nouvelle année.

Le changement peut annoncer des périodes d’inconfort, mais nous oublions souvent que l’inconfort accompagne autant les changements positifs que négatifs. L’un de mes plus grands défis de 2023 a été de nouer des liens avec les parties « fautives », lorsqu’il s’agissait d’adapter leur style d’interaction au travail. Par exemple, un chef d’entreprise qui a utilisé un vocabulaire blessant et un langage corporel combatif peut se montrer particulièrement déstabilisé, lorsqu’on lui demande d’examiner son comportement et de modifier son style de gestion. Mon défi dans ces situations a été d’aborder cette réticence ou ce déni à la racine, plutôt que de manière superficielle. Il est difficile de sensibiliser et de changer des habitudes profondément ancrées sur le lieu de travail. Cependant, j’ai appris que des améliorations positives sont possibles, si l’on aborde ces situations avec patience et dévouement. 2023 m’a aussi appris qu’en matière de résolution de conflits, la persistance est tout aussi importante que l’action. Un véritable changement de culture d’entreprise ne se produit qu’avec la mise en place d’étapes claires et cohérentes sur une période prolongée.

En 2023, j’ai également connu des victoires encourageantes, comme ce cas impliquant deux fondateurs d’entreprise. Ces deux personnes avaient fondé l’entreprise, mais s’étaient éloignées l’une de l’autre et étaient en conflit ouvert depuis plusieurs années. L’impact de cette relation tumultueuse a été considérable, puisqu’elle a eu des effets négatifs sur le comité de gestion, le conseil d’administration et les employés. L’entreprise connaissait une croissance importante, mais la relation entre les fondateurs devait changer pour que le succès se poursuive. Après plusieurs réunions de médiation, nous avons trouvé un terrain d’entente pour chacun, afin de favoriser les sentiments de confiance et de respect, tout en maintenant l’intégrité de leurs personnalités respectives. Depuis ces réunions, le conseil d’administration a confirmé que la relation entre les fondateurs était redevenue harmonieuse, et les bénéfices se sont répercutés rapidement sur l’ensemble de l’entreprise. Des succès comme celui-ci réaffirment ma conviction envers les bienfaits transformateurs de la médiation des conflits, ainsi que ma volonté de parfaire mes compétences professionnelles. En 2024, je terminerai ma certification en tant qu’enquêtrice accréditée en matière de harcèlement. Cette certification me permettra de fournir à mes clients des services et des outils encore plus complets pour gérer leurs problèmes à long terme. Cette année, je me réjouis de pouvoir apporter un soutien complet à diverses organisations à la recherche d’un partenaire digne de confiance, dans le but d’établir un cadre durable pour une culture d’entreprise saine qui pourra soutenir une firme prospère.